Le général Qassem Soleimani qui dirige la Force Qods du Corps des gardiens de la Révolution islamique (CGRI) a en effet écrit sur Instagram à l’occasion d’un hommage rendu au martyre iranien Hojaji, décapité par Daech en Syrie, que la vengeance de l’Iran ne se ferait pas attendre et que le groupe terroriste serait complètement détruit d’ici deux mois.
Le commandant de la Force Qods a en outre dénoncé hier jeudi, à la télévision nationale, les États-Unis pour leur inaction en ajoutant que Washington « n’a entrepris aucune action d’envergure pour éradiquer » la terreur.
« Comment une administration qui a elle-même fait émerger Daech peut prétendre avoir joué un rôle important dans la lutte contre ce groupe terroriste ? », s’est interrogé le général Soleimani. « La défaite des États-Unis dans la région puise sa source dans l’absence d’un leadership judicieux mais est aussi le fait de dirigeants ignorants. »
Au cours des derniers mois, les armées irakiennes et syriennes ont obtenu de grandes victoires contre Daech, qui a perdu ses principaux bastions dans ces deux pays.
Suite aux demandes respectives de Bagdad et de Damas, l’Iran a fourni des conseils militaires aux armées irakienne et syrienne. La Russie a également fourni à Damas une assistance militaire précieuse.
Soleimani a ajouté qu’il y a trois raisons pour lesquelles l’Iran soutient la Syrie dans la lutte contre le terrorisme :
« Tout d’abord, les takfiristes considèrent tous ceux qui ne souscrivent pas à leur radicalisme, dont nous-mêmes, comme des apostats en estimant qu’il est de leur devoir d’exterminer leurs opposants. Deuxièmement, les terroristes cherchent à utiliser l’Irak et la Syrie comme un pont menant à l’Iran et nous ne pouvions par conséquent pas rester inactifs et regarder l’Irak et la Syrie tomber avant que cela ne soit notre tour. Et troisièmement, la République islamique d’Iran doit se défendre contre cet objectif de l’ennemi qui est de nous enlever notre indépendance et notre façon de vivre. »
Le 7 juin, des terroristes de Daech ont mené deux attaques presque simultanées contre le Parlement iranien et le mausolée du défunt fondateur de la République islamique d’Irak, l’Imam Khomeini. 17 personnes ont été tuées et 15 blessées lors de ces deux attaques.
En réponse, le CGRI a lancé six missiles balistiques sur des bases de Daech dans la province syrienne de Deir ez-Zor en juin, en tuant au moins 65 terroristes.
En août, après que Daech eut décapité le conseiller militaire iranien Hojaji en Syrie, le général Qassem Soleimani a déclaré que les forces iraniennes n’auraient de cesse qu’elles n’aient délogé tous les terroristes du territoire des pays musulmans.